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Le Passé Simple

Publié le par E.P.O.

Marion,

Voilà l'hiver. Voilà des crépuscules rares volés à la nuit rapace. Ces couleurs de feu qui m'ont fait rêver de toi cette nuit. Moi, je suis au pied d'un mur géant et toi, tu es tout là haut, inaccessible. Puis, tous le deux dans ma maison d'adolescence, qui n'était plus la mienne, mais la tienne. Nous nous retrouvons nus, je t’approche et tu me dis " j'ai oublié quelque chose dehors". J'attends et tu es toujours lointaine, dehors.

Je n'aime pas ces rêves impossibles. Ces rêves d'impuissance qui me disent férocement que nous sommes si loin, dans ces saisons à l'envers.

Il fait froid...

Mario

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Les formes de la séduction

Publié le par E.P.O.

Les formes de la séduction

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Les formes de la séduction maternelle

Publié le par E.P.O.

Les formes de la séduction maternelle

Sur la peau de l'humain vivent encore les caresses archaïques d'une mère. Mais quelle mère? Aimante, folle, dévoratrice, intrusive, incestueuse? Dans la trame des discours des adultes quelque chose demeure indicible. Pourquoi une émotion, voir un émoi, l'envahit lorsqu'un coucher de soleil, un sourire, un regard bleu, vert ou marron, un vent froid ou tiède traverse le corps, couvre toute son âme. S’éveillent la nostalgie, la peur, l'angoisse, une sensation de légèreté sans qu'un souvenir précis ou des mots puissent symboliser l'instant et lui donner du sens.

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Lalangue si les racistes le savaient.

Publié le par E.P.O.

Lalangue si les racistes le savaient.

n.f. (psychan.)

Ensemble des spécificités du langage utilisé par l'homme pour communiquer avec l'Autre et lui même. La Lalangue se constitue essentiellement par apprentissage familial, elle reflète l'idiosyncrasie langagière du sujet, c'est à dire toute spécificité propre, comme les traits grammaticaux, les signifiants (le sens de ses mots), la prononciation, etc.

Développé par Lacan, ce concept de Lalangue serait la matière dont est formé l'inconscient, non le langage en ce qu'il y a de commun chez quelqu'un, avec le reste de la population, mais ce même langage augmenté de toutes les spécificités (le sens que cet homme donne à tel ou tel mot, son intonation, sa connotation, etc.) propres à cet individu. Il est alors en quelque sorte la langue maternelle déformée par les particularités de celui qui l'utilise.

Par exemple, si le mot "escroc" possède une définition universelle et peu variable, le sens qu'il revêt pour chacun n'est pas identique, mais plutôt semblable (et pas toujours) : il dépend également du contexte et des circonstances, sa connotation peut être très négative (pour quelqu'un qui se serait fait rouler par un escroc) ou très peu négative (par exemple, pour une mère disant en souriant à son enfant, qu'il est un escroc car il lui a menti).

Comme le souligne Lacan, l'inconscient, structuré comme un langage, n'est pas pour autant universel mais très spécifique à chacun d'entre nous, c'est pourquoi on s'accorde à considérer un langage relativement universel et invariant, tout en sachant qu'il existe en fait autant de langages, de langues, que d'hommes, chacun ayant sa propre lalangue.

Plus cette courte citation de Christine Chanvin datant du 5 mai 2000

"Si toutes les langues se construisent de la même manière, permettent donc d'accéder aux même richesses d'élaboration psychique, d'où part cette entreprise de différenciation « raciale » entre les hommes ? Car « ne pas penser pareil » reste le seul gage de pouvoir penser."

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Eros au pays des sourds (de la sexualité infantile à l'adolescence)

Publié le par E.P.O.

Eros au pays des sourds (de la sexualité infantile à l'adolescence)

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Eros au pays des sourds (de la sexualité infantile à l'adolescence)

Publié le par E.P.O.

Eros au pays des sourds (de la sexualité infantile à l'adolescence)

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Le fascisme est une forme du capitalisme*

Publié le par E.P.O.

Le fascisme est une forme du capitalisme*

Que le capitalisme veuille maintenir sa puissance économique en mobilisant derrière lui les couches moyennes, ou que les couches moyennes, dans le cadre du national-socialisme, aient érigé leur État sur une base capitaliste, en se glissant pour ainsi dire entre les deux classes économiquement antagonistes, à la faveur de la question paysanne insoluble à l’intérieur du système (les deux hypothèses ne sont pas contradictoires), dans les deux cas, de toute façon, on ne pourra combattre le national-socialisme qu’en combattant le capitalisme.

Il n’y a donc pas d’autre allié dans cette lutte que la classe ouvrière.

Il est exclu de combattre le national-socialisme en prétendant conserver le capitalisme, car on aboutirait à renvoyer ce dernier sur une position de faiblesse, précédemment abandonnée parce qu’elle était devenue intenable.

Le capitalisme ne peut plus essayer de se maintenir contre sa crise, désormais stabilisée, sous la forme d’un libéralisme craintif, cédant à toutes les « pressions » de son prolétariat, mais uniquement sous sa forme la plus pure, en recourant aux pires brutalités.

Dans un bref délai, la bourgeoisie entière aura compris que le fascisme est le meilleur type d’État capitaliste à l’époque présente, comme le libéralisme était le meilleur type d’État capitaliste à l’époque antérieure.

On ne peut combattre le fascisme qu’en renonçant à la propriété privée des moyens de production et à tout ce qui en découle, et en rejoignant la classe qui combat le plus violemment cette propriété privée.

*Brecht, Bertolt, Extrait de « Plate-forme pour les intellectuels de gauche » dans Écrits sur la politique et la société, Éd. L’Arche, Paris, 1970, p. 184.

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