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Insupportable

Publié le par E.P.O.

Insupportable

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La Danseuse ébauche.

Publié le par E.P.O.

La Danseuse ébauche.

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Un tango...au crépuscule de leurs vies

Publié le par E.P.O.

Ils ont mal partout, le corps ne suit plus. Il a invité son épouse danser leur tango triste "Volver". 80 ans ça se fête. http://www.youtube.com/watch?v=I5JQ1m3mxKw

Ils ont mal partout, le corps ne suit plus. Il a invité son épouse danser leur tango triste "Volver". 80 ans ça se fête. http://www.youtube.com/watch?v=I5JQ1m3mxKw

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Par une matinée Incertaine. d'entre les nuages Le Volcan Osorno

Publié le par E.P.O.

Autour du Lac Llanquihue

Autour du Lac Llanquihue

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Verlos crecer vernos envejecer

Publié le par E.P.O.

Verlos crecer vernos envejecer

Tuve una pesadilla esta noche. Era en una playa de arena, inmensa. En la playa había hombres. Estaban ahí para morir. Todos tenían que morir. Algunos estaban ya muertos, muertos aporreados. Otros estaban sentados leyendo un diario y esperaban la muerte.

Un hombre se desplomaba, dejaba caer su diario, las hojas se las llevaba el viento

Me recuerda una canción infantil, te acuerdas:” Cólquicos en el campo florecen, florecen, cólquicos en el campo es el fin del verano / La hoja de otoño llevada por el viento en una ronda monótona…”

Bueno ya, sigo. Veía los hombres en montones. David, Cristian y muchos más, encima de la pila reconocí a Florián, más joven, más pequeño que ahora. De pronto, a mi lado un niño pasa corriendo. Andaba vestido con una camiseta de Florián. Me acerco al montón de hombres, acaricio mi hijo y le digo: “mi amorcito, mi encanto”. Estas al lado mío, tu eres el único que no a muerto todavía.

Me desperté de la pesadilla llorando, estaba inconsolable esta noche, no quise despertarte.

Ella separó la ropa de verano de su hijo, puso de lado todas las que él no podía mas ponerse, había crecido tanto durante el año. Llenó un bolso con camisas, camisetas, pantalones casi nuevos y las dio a otros niños.

El espejo. Ella se mira mucho en el espejo, y luego se pone bonita; un collar, aros, lápiz labial. A veces se queja a su marido: « ¿Me pongo vieja verdad? Es verdad que envejece, una mujer no se equivoca con esas cosas del cuerpo. “¿Como me encuentras?” le pregunta. Y su hombre responde « ¡te ves bien! »

Los hijos crecen y sus presencias son la prueba que la pareja envejece, que ella envejece. Antes, se ponía maquillaje para ser aun más bella, ahora lo hace para mantenerse, para ocultar un “defecto”. Eso cambia todo. Así, la mama de niñitos que era la mama joven, es ahora la mama de dos hombres.

Los duelos, las rupturas que los padres afrontan son pequeñas muertes en la vida. Los hijos se van y al fin son otros. Si duda siempre lo han sido, pero los padres querían que fuesen como ellos los imaginaban.

Es verdad que ellos son un poco como los imaginaban sus padres; son sus hijos, son bellos, los hacen resplandecer con sus bellezas adolescentes o de adultos jóvenes, pero la infancia está muerta.

Los hombres van siempre a la playa para morir, y una mar ilusoria no puede salvar sus infancias. Les Ulis octubre 2013

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ROMAN LES PETITS-CHILIENS EXTRAIT

Publié le par E.P.O.

LES PETITS-CHILIENS EXTRAIT
Au début, le King négligea Pedro parce qu’il n’était qu’un enfant. Mais à mesure que le temps passait, il éprouva de l’attirance pour lui. Homme sans femme, sans amour, il sentait son cœur battre chaque fois que l’adolescent, en fin d’après-midi, rendait visite aux jumeaux. Allongé sur sa chaise longue, il patientait pour lui dire quelque chose au retour. Il était plein de jalousie quand Esteban et Pedro prenaient leurs habits de militants politiques et s’éloignaient du quartier. Il les imaginait en promenade à la recherche d’un coin abrité dans la profondeur de la nuit. Un érotisme débridé le hantait. Il dénonça les frères quand ceux-ci tabassèrent le poissonnier au marché. Il pensait consoler Pedro de l’absence de ses amis mais n’avait pas su comment s’y prendre. Une nuit, défait de jalousie, il ferma la boutique plus tôt que d’habitude et les suivit à distance.

ROMAN LES PETITS-CHILIENS EXTRAIT
ROMAN LES PETITS-CHILIENS EXTRAIT

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Être père, Être mère.

Publié le par E.P.O.

Être père et mère.

A ce moment de l’existence, ils sont souvent deux à être d’accord. Leur vie sexuelle devient animale, elle perd sa singularité humaine. L’acte sexuel est mis au service de la procréation. C’est peut être le seul instant où la sexualité humaine suit le même destin que les animaux domestiques non châtrés, ceux qui ont un pedigree. De manière concomitante, presque ignorée des futurs parents, à cette animalité biologique se joint un acte symbolique, que leurs animaux domestiques ignorent, ils préparent un glissement dans leur lignée, ils ne seront plus les enfants de quelqu’un mais les parents d’un enfant. Leur jolie chienne ne sera rien du tout, elle met au monde des jolis chiens, qu’ils vendront à des gens qui les abandonneront, peut-être l’été prochain.

Ce glissement ravive les questions de leur propre vie autrefois, il se réfère aux images, aux sons, aux touchers, aux parfums. Des questionnements surgissent : quel tête va-t-il avoir, sa voix, son regard, aura-t-il une peau douce, j’ai hâte de sentir son odeur de bébé,

…Chacun réactive sa propre histoire.

La naissance de l’enfant modifie réellement la vie des parents, ils plongent sans le savoir dans l’émerveillement et, c’est un peu grossier, dans les emmerdements, fini de la vie tranquille.

L’enfant de la grossesse, occulté sous l’enveloppe maternelle, est abandonné. Il était un enfant fait des idées, désormais c’est sur un vrai bébé que basculent ces idées. Un corps est désormais là à disposition d’une mère et d’un père pour qu’ils fassent ce que leur désir veut : D’ici, de là…des murmures : « mais le bébé est une personne ! ». Le bébé est une personne, mais une personne qui s’ignore encore. A la naissance, il est quelqu’un, à la sortie de la maternité, bien au chaud dans le couffin, il n’est déjà que la moitié de lui-même : Un sujet sans nom devient un sujet nommé, «tu t’appelles Pierre… » C’est inscrit sur le livret de famille. Ce prénom et ce nom l’enfant ne les choisit pas, pas plus que d’être l’enfant de ces parents-là. Il est « Pierre » parce que ses parents le voulaient. Et ce Pierre, lorsqu’il aura quelques boutons d’acné et de poils, va le leur rappeler avec amour ou avec colère.

Les parents se trouvent investis de responsabilités nouvelles, ils savent comment faire, parce qu’ils gardent un lointain souvenir, ils ont eu des parents. Ils commencent leur vie de parents avec les heurs et les malheurs de leur propre enfance. Ils font comme leurs parents, mais comme leurs parents qu’ils voyaient faire lorsqu’ils étaient petits.

Alors, les nouveaux parents, pour un temps, ne sont que des petits qui jouent à être des parents. C’est un moment délicat pour le bébé. L’enfant est exposé à « la bêtise » de ses parents doublé de la « bêtise de ses grands parents ». La grossesse initie ces futurs parents à l’accueil du bébé, mais il y a toujours ces écarts entre les rêves et la réalité : le bébé n’est pas leur objet sexuel, le bébé n’est pas leur doublon.

Sans surprise la vie peut continuer, les événements sont prévisibles. L’amour, la mort, la naissance, le malheur, sont autant d’événements inscrits pour chacun dans une histoire à venir.

Toutefois, il arrive qu’un événement absolument nouveau vienne, par sa violence, perturber, voir altérer le cours d’une existence qui aurait du se dérouler pépère, mémère.

Les parents, comme tout le monde, ont des vérités, elles viennent comme ça simplement, rarement ils se demandent d’où viennent-elles ? Le savoir est disponible, en attente d’être ramassé, il est contenu dans la langue. La langue contient tout ? Oui, tout !

La mauvaise rencontre change leur vie et leurs relations avec leur bébé.

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Les voir grandir, nous voir vieillir

Publié le par E.P.O.

Le voir grandir, nous voir vieillir.

 

  • J’ai fait un cauchemar cette nuit. Il y avait une plage de sable, immense. Sur la plage il y avait des hommes qui venaient là pour mourir. Ils mouraient tous. Certains étaient assommés d’autres attendaient leur mort en lisant un journal. Je voyais l’homme qui s’affaissait, qui lâchait le journal, les feuilles s’envolaient emportés par le vent…
  • Moi, ça me rappelle une chanson pour les enfants, tu te souviens : « colchiques dans les près fleurissent, fleurissent, colchiques dans les près c’est la fin de l’été/ La feuille d’automne emportée par le vent en ronde monotone …
  • Bon, je continue. Je voyais  des hommes en tas. Il y avait David, Christian et d’autres, au-dessous j’ai reconnu Florian, mais il était plus jeune, plus petit que maintenant. Soudain, à côté de moi, un enfant passe en courant, il portait un maillot de corps qui appartenait à Florian. Je m’approche du tas d’hommes, je caresse Florian et je lui dis « mon petit amour, mon chéri ». Tu es à côté de moi, tu es le seul à ne pas être encore mort. Je me suis réveillé et j’ai pleuré, j’étais inconsolable cette nuit, je n’ai pas osé te réveiller.

Elle faisait le tri des vêtements d’été de son fils, qui depuis un an avait beaucoup grandi. Des chemisettes, des belles chemises presque neuves finirent dans un sac et données à un enfant. Le miroir, elle se regarde beaucoup dans le miroir, puis s’est fait belle. Se plaint parfois auprès de son mari d’être vieille. C’est vrai qu’elle vieillit, une femme ne se trompe pas lorsqu’elle demande à son homme : « comment tu me trouves ? » et que son homme répond « pas mal ». Les enfants grandissent et leur montrent par leur présence qu’ils vieillissent, qu’elle vieillit. Autrefois elle se faisait belle, aujourd’hui elle s’entretient, ça  change tout.

Puis, les enfants, qui faisaient d’elle une maman encore jeune, la font basculer dans une maman des grands enfants. Le deuil, les ruptures que les parents doivent faire, ces petites morts dans cette vie, sont ainsi faites. Les enfants leur échappent, ils deviennent peu à peu d’autres. Ils l’ont sans doute toujours été, mais les parents les voulaient un peu comme ils les imaginaient. Ils le sont un peu, ils restent leurs enfants, ils sont beaux, ils font briller leurs parents de leur beauté d’adolescent ou de jeune adulte, mais l’enfance est morte. Les hommes sont toujours sur une plage pour mourir.

Les Ulis octobre 2013

 

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ROMAN LES PETITS-CHILIENS EXTRAITS 3

Publié le par E.P.O.

Il arriva seul et en avance à l’école. Assis sur un banc de la place, il regarda les belles maisons du quartier. Il rêvait d’en avoir une pareille, avec un trottoir et une entrée pour la voiture dans une rue asphaltée. Il fit ses devoirs. Sous la ligne des additions et des soustractions, il nota n’importe quoi. L’instituteur se contentait des chiffres écrits mais ne vérifiait jamais les résultats. « Messieurs, ouvrez votre cahier de maths ». Fuenzalida se promena dans la classe en apposant des « vu ». Ensuite il remplit le tableau avec des multiplications et des divisions. À la fin, il nota à la craie rouge : « SILENCE ». — Vous écrivez les opérations sur une feuille volante avec vos noms et prénoms. Il ouvrit la porte et les laissa en compagnie de Matilde qui bougeait son stylo. Pedro fit les exercices, referma son cahier, croisa ses bras sur le pupitre et appuya sa tête dessus. Il rêvait d’un ailleurs : les grands palmiers de Cuba, la plage au sable blanc qu’il avait vue dans une revue. Il rêvait de Valparaiso et de ses pluies tièdes, il rêvait de voir un jour la grande tour de fer de Paris… Le Maître rentra dans la salle de classe à pas de chat, il ne surprit personne. Il fit signe aux enfants de rester assis . Il s’avança sur la pointe des pieds et souleva la tête de l’enfant par les pattes des cheveux. Pedro fut tiré brutalement de sa rêverie. — Votre feuille, s’il vous plaît. Pedro la lui tendit. Le maître la regarda, alla vers son bureau, se retourna vers Pedro qui était resté debout. — Bien, bien, vous avez bien travaillé, mais ici ce n’est pas un dortoir. — Je ne dormais pas, Sieur. — Eh ! Taisez-vous ! — Mais c’est vrai ! — Puisque c’est vrai, dites-moi combien font vingt-trois plus cinquante-quatre ? Vite ! Pedro bafouilla, rougit, trembla. Pris au dépourvu, il fut incapable de répondre.

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ROMAN LES PETITS-CHILIENS EXTRAITS 2

Publié le par E.P.O.

LES PETITS-CHILIENS EXTRAIT
Au début, le King négligea Pedro parce qu’il n’était qu’un enfant. Mais à mesure que le temps passait, il éprouva de l’attirance pour lui. Homme sans femme, sans amour, il sentait son cœur battre chaque fois que l’adolescent, en fin d’après-midi, rendait visite aux jumeaux. Allongé sur sa chaise longue, il patientait pour lui dire quelque chose au retour. Il était plein de jalousie quand Esteban et Pedro prenaient leurs habits de militants politiques et s’éloignaient du quartier. Il les imaginait en promenade à la recherche d’un coin abrité dans la profondeur de la nuit. Un érotisme débridé le hantait. Il dénonça les frères quand ceux-ci tabassèrent le poissonnier au marché. Il pensait consoler Pedro de l’absence de ses amis mais n’avait pas su comment s’y prendre. Une nuit, défait de jalousie, il ferma la boutique plus tôt que d’habitude et les suivit à distance.

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